Archive for the ‘Argentine/ Chili 2018-2019’ Category
March 2nd, 2019 | 
Author: Voilà la boucle est bouclée !! Nous sommes de retour à Buenos Aires pour quelques jours avant le retour en Suisse. Nous en profitons pour retourner à la Boca dans ce bistrot populaire que nous aimons bien et nous balader dans les rues entre San Telmo et la Boca.
Il y a également un endroit que nous découvrons, c’est la réserve naturelle de Costanera Sur. Étonnant !!, lors de la construction des autoroutes de BA, les gravats ont été déposés aux limites de la ville sur les rives du Rio de la Plata il y a plus de 20 ans. Résultat, il s’est formé, sur 350 ha, une zone humide avec 3 lagunes où la nature a repris ses droits. Aujourd’hui, c’est une réserve naturelle peuplée d’une multitude d’animaux où les habitants de BA viennent se promener et profiter des chants des oiseaux.
Pour le dernier jour, nous visitons un autre quartier où se trouve les plus anciens bâtiments de BA et de magnifiques parcs.
ecopark
Non nous ne sommes pas à Tokyo, mais au jardin japonais de Buenos Aires…
La fleur mécanique (chaque pétale pèse 3500 kg)
Dimanche, c’est le retour après près de 3 mois de vadrouille entre l’Argentine, le Chili et un peu l’Uruguay.
Nous avons visité des endroits fabuleux, découvert des merveilles de la nature. La question est toujours de savoir quel endroit fut le plus marquant ou le plus beau. Impossible à dire. Ce n’est pas l’endroit qui fait la beauté du lieu, mais le regard qu’on y porte. Bien sûr, il y a des endroits moches et pollués, des urbanisations anarchiques, etc. .. Mais heureusement, il y a de nombreux parcs naturels où la nature est préservée comme un trésor.
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De Mendoza, nous décidons de faire un petit tour en Uruguay et plus précisément à Montevideo que nous n’avions pas visité lors de notre précédent voyage en 2014. En bus de nuit, nous rejoignons Buenos Aires (13h) puis bateau pour traverser le Rio de la Plata (1h) et 2h de bus de Colonia à Montevideo. Ouf, nous y sommes.
Comme beaucoup de grande ville, il y a de tout. On passe du moche au laid, de l’ancien a moderne, du beau au magnifique. En bref, nous partons à la découverte avec un plan de ville dans la poche et l’envie de vadrouiller sans but précis. L’ambiance est bien différente et bien moins sympa. Serions-nous fatigués de courir le monde après ces milliers de kilomètres entre l’Argentine et le Chili.
Selon les prospectus de voyage, il y a la mer et des plages. En fait, le littoral est bordé de barres d’immeubles pour les vacanciers et l’eau de la mer est brune en raison des alluvions du Rio de la Plata. Pour la baignade c’est très peu engageant. Il reste la marche le long du littoral afin de profiter du vent du large.
A part les vignes et le vin, Mendoza n’offre guère d’intérêt, si ce n’est des rues bordées de platanes. Une ombre bienvenue par ces chaleurs ! Il fait 37° et pas un nuage. Le soir venu, nous succombons à la tradition de l’“assado” sur la terrasse de notre appartement.
Au matin, un petit coup d’oeil à la lune qui se couche sur les Andes et l’Aconcagua qui nous surveille du haut de ses 6900m d’altitude.
Encore quelques jours à Santiago et demain retour en Argentine.
Architecture audacieuse et rue piétonne, une belle alchimie.
Difficile de ne pas partager ces décorations d’immeubles, c’est plus que du simple graffiti, ça laisse admiratif.
Retour au chaud à Santiago. Une petite semaine à vadrouiller dans les rues de la capitale, d’un quartier à l’autre. D’abord le Centro, Bellavista puis Paris-Londres. Au Centro, des rues piétonnes et les marchés couverts.
La relève de la garde présidentielle
Repas au resto mythique El Rincon de los Canallas. Ce resto clandestin du temps de Pinochet, a gardé son caractère de l’époque. Même le patron est d’époque.
Le repas est très copieux ..;-))))
Quelques rues de Santiago
À Bellavista, un quartier branché et festif. Une multitude de graffitis et la maison de Pablo Neruda.
La maison et la fondation Pablo Neruda
À Paris-Londres, moins drôle, mais empreint d’émotions. C’est ici que l’on retrouve le bâtiment de Londres 38 où furent torturés et assassinés près de 98 dissidents, vrais ou présumés, du régime de dictature de Pinochet, entre 1973 et 1975.
Le seuil d’entrée et le sinistre bâtiment de Londres 38.
Certains pavés de la rue ont été remplacés par des plaques commémoratives aux noms des victimes
La visite de l’intérieur du bâtiment est sinistre et fait froid dans le dos…
Punta Arenas, c’est aussi le bout du monde, à se demander comment des gens peuvent habiter dans ce coin. Un vent glacial, un soleil timide et une température aux environs de 5° au matin. C’est l’été ! et la période des vacances ! Nous restons néanmoins une journée pour nous imprégner du lieu. En discutant avec des locaux, nous apprenons qu’il y a une fête traditionnelle à la sortie de la ville. Il en faut pas plus pour nous y rendre. C’est à peu près ce que nous avons vécu à Chiloé, mais avec une température nettement plus froide. Avec des BBQ de cordero, un petit verre de vin et la musique de circonstance, nous avons passé un agréable moment. Au lendemain, nous prendrons l’avion pour Santiago.
La baie de Punta Artenas
Le plat traditionnel, le Curanto. Moules, huîtres et autres mollusques cuits, saucisses, porc, poulet et pommes de terre, le tout accompagné d’un potage qui laisse dubitatif. Depuis notre visite de Chiloé, nous aimerions goûter, mais c’est un peu trop pour nos petits estomacs. ;-)))).
Nous sommes enfin arrivés à Ushuaïa, à l’extrême sud du continent sud-américain.
Pour aller encore plus au sud, il nous faudra prendre un bateau. Nous embarquons à bord du Ventus Australis afin de naviguer entre les îles de la Terre de feu, tout particulièrement passer le mythique cap Horn.
Passer le Horn n’est pas simple et les circonstances nous l’ont montré. En effet, arrivés en face du rocher du Cap Horn, après 1 nuit de navigation, impossible de débarquer car le vent et la houle sont trop importants et au-delà des conditions de sécurité. Mais néanmoins nous avons cette sensation d’être au bout du monde et de vivre un moment particulier.
Nous continuons notre navigation pour atteindre une baie qui était habitée par les indiens Yamana. Petite excursion sur les hauteurs pour admirer la baie et visiter un ancienne station de radio chilienne, aujourd’hui, transformée en musée.
Le lendemain, par le canal de Beagle, nous rejoignons le glacier Pia. Pour s’en approcher, il faut traverser le pack à bord de Zodiacs. Nous sommes dans une réserve naturelle et les mesures de protection sont draconiennes. Les chaussures sont désinfectées et interdiction de quitter le sentier. Nous nous rendons très vite compte de la fragilité de cet environnement de toute beauté. D’ailleurs, seul la compagnie Australis est autorisée à débarquer des passagers et le personnel d’encadrement travaille de manière très professionnelle dans un souci constant de sécurité et de préservation de la nature. Gestion stricte des déchets, aucun rejet à la mer et pas de fumée noire à la cheminée du bateau. L’après-midi nous approchons du glacier Garibaldi. Un mur de glace bleutée et de petits icebergs qui flottent autour du bateau. En passant, un groupe de lions de mer donne de la voix.
Le lendemain, nous rejoignons le glacier Aquila. Nous pénétrons dans la forêt qui borde la lagune au pied du glacier. Une fois de plus, nous pouvons admirer cette nature comme l’on découverte les premier arrivants sur ces terres. Les Améridiens Yamana furent les seuls habitants de ces contrées et vivaient quasi nus. Pour se protéger du froid, ils s’enduisaient de graisse de phoque ou de baleine. Bonjour l’odeur !!!
Glacier Condor et Aquila
Au 4ème jour de navigation, nous atteignons une petite île, encore une réserve naturelle, colonisée par des manchots de Magellans. En débarquant, nous sommes tout de suite impressionnés par la cacophonie ambiante. Des manchots en quantité, des goélands et des skuas. Les plus drôles sont sans conteste les manchots, curieux, peu craintifs et avec une démarche si particulière ! Nous passons 1 heure à observer et photographier. Un moment magique.
Retour au bateau et nous rejoignons Punta Arenas, le terme de notre périple maritime.
Un glacier immense nous fait face, des craquements qui retentissent comme des coups de canon, des pans entiers de glace qui s’effondrent, une beauté à couper le souffle, voilà le Perito Moreno. Par chance nous sommes quasi seuls pour le spectacle et nous goûtons pleinement à cette merveille de la nature, comme des gosses, tous nos sens en éveil. Les images parlent d’elles même.
Le repos c’est bien joli, mais malgré le temps incertain nous profitons de faire 2 promenades aux alentours.
Le lendemain, le soleil est de la partie et nous repartons en balade. Un peu plus de 3h de grimpette pour atteindre la Laguna del Torre. Un joli chemin de montagne qui conduit aux pieds de 2 glaciers et d’un petit lac. Un décor grandiose et des petits icebergs bleus, gris ou transparents. Le morceau que nous avons entre les mains est d’une pureté cristalline et est plusieurs fois centenaires.
Le dernier jour, le Fitz Roy
et ce sera le retour sur El Calafate pour revoir le glacier Perito Moreno.
Pour continuer sur El Calafate, il faut compter 28 heures de bus !!!! Donc, plan B, l’avion, 1h 45 ! Bref, nous sommes arrivés à El Calafate au milieu des touristes qui sont venus voir le fameux glacier Perito Moreno.
El Calafate.
Pour nous, c’est une étape avant de nous rendre à l’entrée nord du Parc National des Glaciers, à El Chalten et refaire une superbe balade au pied du massif du Fitz Roy. Le Perito Moreno ce sera pour plus tard, car la météo s’est dégradée.
Et nous arrivons à El Chalten. Il fait 7°, le ciel est gris et le vent violent. La Patagonie dans sa plénitude où il est possible d’avoir 4 saisons dans la même journées. Conditions idéales pour se reposer à l’hôtel. Nous attendrons une amélioration pour nous lancer dans notre excursion.
Pour Internet, c’est galère. Dans ce coin perdu, les communications, c’est par satellite et mieux vaut ne pas être trop d’utilisateurs en ligne en même temps.
Notre coin repos
La route pour El Chalten…