Nous voilà repartis par les routes du nord du Portugal et longeons la frontière espagnole. Routes magnifiques bordées de chataîgniers, de vignes et d’oliviers, des paysages de montagne et des villages pitoresques dans une nature sauvage. Nous sommes pourtant à près de 1000 m d’altitude et il y a de la vigne et des oliviers !
Le lendemain, nous prenons la direction du sud, car il fait assez froid dans ces montagnes.
Au hasard des chemins, nous traversons des villages dont la plupart des habitations sont faites de blocs de granit. Ce ne sont pas des briques, mais bien des blocs de plusieurs tonnes. Incroyable de penser que des hommes on monté ces maisons avec des moyens rudimentaires.
Séchoir à Maïs Chapelle en blocs de granit
Ruines de maisons en blocs de granit
Evidemment, ils n’avaient pas imaginé qu’un jour des touristes passeraient par ces rues pavées, en camping-car. Pour être étroit, c’est étroit et même un peu juste parfois, au point que Lise parte devant pour vérifier si ça passe, car une marche arrière est impossible.
Nous décidons de passer par Boticas pour y acheter du Vinho dos Mortes !! Puis ce sera Torre de Moncorvo où il y a une petite épicerie qui propose des produits du terroir. En fait, c’est la bouffe qui nous fait avancer ;-)))
A bientôt….
En suivant les côtes basques espagnoles, sans oublier de découvrir l’arrière pays, nous sommes arrivés à Palencia (Castille). Superbe ville avec un centre historique et une magnifique cathédrale, de nombreuses promenades, en bref, une impression d’y bien vivre.
Par les petites routes, sans le savoir, nous suivons la route des pigeonniers ! Il en reste encore quelques unes, construites en terre et crépies en torchis. A notre avis, dans quelques années il ne restera plus rien car les villages où se trouvent ces pigeonniers sont quasi en ruine et les habitants ont déserté les lieux depuis quelques années. Impressionnant de traverser ces villages fantômes.
Colombier moderne !!! et détail d’une fenêtre sur un mur en torchis
De là, nous rejoignons le Portugal à Bragancia et visitons sa citadelle et le château qui domine la vallée.
A bientôt….
En suivant les routes départementales, nous traversons ce musée vivant qu’est la France. C’est magique par ces périodes automnales. Nous traversons des forêts aux couleurs éclatantes pour tomber sur de petits villages tous plus beaux les uns que les autres. En fait, nous avons préparé notre itinéraire en suivant parmi la liste officielle « les plus Beaux Villages de France » une route qui nous amènera au pays basque.
Oui, c’est bien la route normale à travers les bois. Nous préférons les petites départementales pour découvrir la France historique et authentique, hors des chemins à touristes pressés.
En route nous avons visité, Pemmes, Buxy, Semur-en-Brionnais… et d’autres endroits fabuleux. Je disais que la France était un musée mais en fait pour des gourmands comme nous c’est aussi un vaste garde-manger !!!! En Charolais il fallait passer à la boucherie. De ma vie je n’ai jamais mangé autant de filet de bœuf. Un régal… Nous en avons fait une réserve pour les prochains jours !!!!. Ensuite, ce fut le Cantal, et là, c’est le fromage qui nous émerveille. La ligne en prend un sale coup. Bien sûr, quelques vins plus ou moins locaux accompagnent ces faiblesses du raisonnable.
En suivant les petites routes, nous passons la Garonne et arrivons au pays basque. Saint-Jean-Pied-de-Port, Espelette et plein de villages aux noms imprononçables.
En vrac, une borie du Bearn, St-Jean-Pied-de-Port, Espelette.
A bientôt pour la suite.
Bin voilà, une fois de plus en pensant que nous ne verrions rien de particulier en Allemagne, nous nous sommes encore trompés. En effet, en suivant les petites routes de campagnes, nous avons traversé de très jolis villages et sommes arrivées à Limburg. On connaissait le fromage qui « pue » mais pas la ville et ses maisons en colombages. Et, il faut le dire, ça valait le détour.
Après un arrêt dans une boulangerie pour quelques « bretzels », nous arrivons en France. Tout en continuant par les petites routes nous passons Epinal et nous arrêtons pour la nuit à Giraucourt, au bord du bief de partage des eaux du canal de l’Est. Nous retrouvons l’ambiance des bateaux du canal et quelques souvenirs de nos passages.
Un parking à vélo à 2 niveaux !
Comme partout en Scandinavie, le vélo est roi. Tout est organisé pour que ceux qui les utilisent roulent en toute sécurité et les parkings sont nombreux. En image celui de la gare de Malmö. Les scandinaves ont certainement compris comment régler le problème des pendulaires en ville et comment favoriser les transports publiques. A méditer…..
La tour de Malmö et le centre ville
De Malmö nous empruntons le pont et le tunnel sous l’Øresund pour rejoindre le Danemark. A regret, nous quittons la Scandinavie et son art de vivre.
Le pont qui relie la Suède au Danemark
Passé Copenhague, nous suivons la côte Est par les petites routes de campagne. Ah, ce farceur de GPS nous emmène par des petites routes dans des coins incroyables, jusqu’à Rødbyhavn. De là, c’est le ferry jusqu’en Allemagne.
En vrac, quelques images de la fin du voyage entre la Suède et le Danemark. Nous devrions être de retour avant la fin du mois et n’aurons vraisemblablement pas grand-chose à dire de notre passage en Allemagne.
En conclusion, nous avons vu des paysages fantastiques, une nature fabuleuse. La Scandinavie et la Finlande, c’est un art de vivre en accord avec une nature encore préservée, même en ville. Des fjords, des lacs, des cours d’eau à profusion et des kilomètres de forêts, de routes sans maison, ni âme qui vive. A croire qu’il n’y a personne dans ces contrées. En conséquence, très peu de contact, mais à chaque fois qu’au hasard d’une rencontre nous avons échangé quelques mots, ce fut toujours sympa et cordial. Il faut dire que les scandinaves sont très discrets et peu curieux de savoir d’où nous venons, qui nous sommes et ce que nous faisons. En résumé, une tranquillité royale à écouter le silence ! Parfois, la visite d’un renard, tout étonné de nous voir, beaucoup d’oiseaux qui profitent de ces journées sans fin, des lièvres et des lemmings qui courent un peu partout.
Que dire de plus. Nous y reviendrons un jour……..peut-être.
Nous sommes restés 2 jours à Hudiksvall, près du port, à regarder les pêcheurs à la ligne attraper des quantités importantes de harengs. Ils doivent vraiment être suicidaires, ces poissons, car pour mordre aux leurres avec une telle frénésie, c’est déconcertant.
Puis, Stockholm et visite à bicyclette de cette très belle ville. Tout y est organisé avec des pistes cyclables et flâner en ville est un réel plaisir.
Au petit matin, pas de touriste !!! dans la vieille ville
Nous sommes arrivés à Västervik. L’endroit est magnifique, calme et reposant avec un soleil radieux.
Comme prévu, nous avons découvert l’île de Hailuoto. Très peu de monde, la solitude, le silence et bon nombre d’oiseaux à observer. En fait, ce ne sont pas moins qu’une vingtaine d’espèces différentes que nous avons reconnues (nouvelles pour nous !) entre la Norvège et la Finlande.
Nous avons quitté la Laponie avec un certains regret et retrouvé la Suède en suivant la côte du golfe de Botnie. Objectif, un arrêt visite à Stockholm. La route est assez monotone et il faut parfois prendre les chemins forestiers pour voir autre chose qu’une route toute droite, bordée de sapins et de bouleaux. Toutefois, nous avons eu le plaisir d’y voir un élan sauvage.
Pour l’heure nous sommes à Hudiksvall.
Après une nuit au bord d’un lac, nous continuons vers le sud, passons Sirkka, « LA » station de ski réputée en Finlande et continuons en direction de Rovaniemi. En cours de route, visite du musée Sami de Inari. Superbe et très intéressant. Une présentation magnifique de la vie et des coutumes de ces gens du nord avec en prime un parcours en plein air avec présentation d’anciennes habitations et des vestiges de l’époque préhistorique.
Arrêt au bord d’une rivière, BBQ et nouvelle tentative de pêche. Bingo, au premier lancé ça mord.
Excellent en goût mais beaucoup trop d’arêtes….
A Rovaniemi, même si l’on croit au Père Noël, nous n’avons pas visité son village. D’ailleurs, en ce moment, il est en vacances et ses rennes se la coulent douce.
Non, nous avons visité le musée Antarctikum, qui expose tous les aspects de la vie Arctique. Puis direction le zoo de Ranua pour admirer la faune de la région. Nous n’aimons pas particulièrement voir des animaux enfermés mais….. c’est le seul moyen de se rendre compte de ce qu’il y a comme faune au nord. Durant notre voyage, à part les rennes nous avons observé plusieurs oiseaux marins en Norvège et des lemmings arctiques, une loutre de mer, des eiders et toutes sortes de canards nordiques. Ah si, un soir un renard arctique est venu tourner autour de nous. Maaaaaaaaaagnifique. Ce soir, nous sommes à Oulu, près d’une plage de sable fin et beaucoup de baigneurs !!!!!. Demain, l’île de Hailuoto après le visite du marché couvert de Oulu.
La Cap Nord
Nous avons préféré suivre notre instinct de voyageurs hors des sentiers battus et nous poser dans un endroit désert sur les hauteurs d’un village de pêcheurs. Le silence total entrecoupé de quelques cris d’oiseaux marins, une vue magnifique et un soleil qui ne demande qu’à se laisser admirer. Un petit paradis aussi longtemps que les conditions météo sont bonnes.
Pour le soleil, à minuit, c’est encore un spectacle.
Au matin nous reprenons notre périple, passons les hauts plateaux de l’île de Nordkapp
afin de rejoindre les fjords les plus au nord de l’Europe et descendre vers le sud, la Finlande.
Cette fois nous sommes en Finlande en direction du musée Sami de Inari afin de mieux comprendre la vie de ces Samis qui sont installés dans ces contrées depuis plus de 6000 ans !!! Etonnant l’ingéniosité et l’instinct de survie qui ont amené ces populations à un mode de vie en parfaite symbiose avec un milieu qui semble tellement hostile. Le renne, partie intégrante du mode de vie Sami, est utilisé pour le travail, se nourrir et s’habiller.
Couteaux traditionnels Sami avec étui en corne de renne
Les îles Lofoten
Nous étions à Laukvik dans l’espoir de voir ce fameux soleil de minuit. Que nenni, les nuages se sont mis de la partie et zut, ce sera pour plus tard.
Nous avons repris la route vers le sud des îles, dans des paysages grandioses. Nouvel essai de soleil de minuit à Unnstad au bord d’une superbe plage à surfeurs. Si si, il y a des courageux qui surfent. Et devant nous, au petit matin, une charmante jeune fille qui se baigne !!!! oh pas longtemps mais tout de même, il faut être né sous ces latitudes… pour se lancer dans une eau glacée. Quant au soleil, toujours la partie de cache-cache et la pluie en prime.
Au matin, direction l’extrême sud des Lofoten. Le paysage devient magique avec ces fjords aux eaux turquoises et ces villages de pêcheurs. Bon, ça sent le poisson séché un peu partout mais c’est tellement beau qu’on en oublie l’odeur et ça fait aussi partie de la visite. Le ciel se dégage et le soleil est bien présent.
Au soir, arrêt en bord de mer avec un soleil radieux TOUTE la nuit ! Enfin…
Le soleil à minuit et à 1 h
La plage avec la lumière de minuit
Au matin, après une pseudo-nuit à surveiller le soleil, nous reprenons notre visite. Le Sud des Lofoten est tout simplement magnifique avec une lumière et une netteté de l’air qui semblent irréelles.
Mais…. Ce soleil de minuit c’était trop beau, alors, puisque le temps reste au beau, retour à Laukvik pour revoir ce spectacle. Pas déçu du voyage, c’était encore plus beau
Le soleil à minuit, à 1h et les environs derrière nous vers minuit
Et au matin, nous repartons pour le nord en direction de Alta en suivant un des plus grands fjord de Norvège sur 300 Km. Le soleil est toujours là et la température très agréable avec un bon pull !!
Nous avions décidé de faire quelques achats à Alta, mais… , c’est férié et tout est fermé, serait-ce le jeudi de l’Ascension ? Bon, nous continuons vers le nord et nous arrêtons à midi sur un haut plateau pour casser la croûte. Une Sami ( et non Lapon ), accompagnée de sa fille, nous aborde pour un brin de causette et dans un anglais parfait, nous informe que sa famille remonte de la vallée pour suivre les rennes dans leur transhumance. Nous demandons où il est possible d’acheter de la viande de renne. Elle nous qu’ elle veut bien nous en vendre un peu. Et nous voilà avec un une belle épaule de renne, salée et séchée en plein air. Un régal.
Vous avez dit qu’il faisait froid ???
Et enfin, nous arrivons à l’extrême nord de la Norvège sur l’île de Nordkapp en passant par un tunnel sous la mer, long de 6400 m. Le paysage change, plus d’arbre, des rochers, de la neige et toujours des rennes en liberté.
Pour la nuit, nous rejoignons un village de pêcheurs où règne un silence parfait. Vu que le temps est toujours au beau, nous espérons revoir le soleil de minuit.
A bientôt avec des photos du soleil de minuit au Cap Nord ….. ( il faut éviter l’indigestion….;-)