Les Voyages de Lise et Claude

Le repos c’est bien joli, mais malgré le temps incertain nous profitons de faire 2 promenades aux alentours.

Le lendemain, le soleil est de la partie et nous repartons en balade. Un peu plus de 3h de grimpette pour atteindre la Laguna del Torre. Un joli chemin de montagne qui conduit aux pieds de 2 glaciers et d’un petit lac. Un décor grandiose et des petits icebergs bleus, gris ou transparents. Le morceau que nous avons entre les mains est d’une pureté cristalline et est plusieurs fois centenaires.

  

Le dernier jour, le Fitz Roy

et ce sera le retour sur El Calafate pour revoir le glacier Perito Moreno.

Pour continuer sur El Calafate, il faut compter 28 heures de bus !!!! Donc, plan B, l’avion, 1h 45 ! Bref, nous sommes arrivés  à El Calafate au milieu des touristes qui sont venus voir le fameux glacier Perito Moreno.

El Calafate.

Pour nous, c’est une étape avant de nous rendre à l’entrée nord du Parc National des Glaciers, à El Chalten et refaire une superbe balade au pied du massif du Fitz Roy. Le Perito Moreno ce sera pour plus tard, car la météo s’est dégradée.

Et nous arrivons à El Chalten. Il fait 7°, le ciel est gris et le vent violent. La Patagonie dans sa plénitude où il est possible d’avoir 4 saisons dans la même journées. Conditions idéales pour se reposer à l’hôtel. Nous attendrons une amélioration pour nous lancer dans notre excursion.

Pour Internet, c’est galère. Dans ce coin perdu, les communications, c’est par satellite et mieux vaut ne pas être trop d’utilisateurs en ligne en même temps.

Notre coin repos

La route pour El Chalten…

 

Nous quittons les îles Chiloé pour reprendre notre route, traverser la cordelière des Andes et rejoindre l’Argentine.

Dernière étape au Chili, Puerto Varas

  

Petit bistrot populaire au marché municipal               Volcan Osorno (non ce n’est pas le Fujiyama)

 

Terminal des bus de Puerto Varas

Et c’est l’arrivée à San Carlos de Bariloche. Un paysage de toute beauté, un lac aussi grand que le Léman et un petit air de déjà vu. La ville de Bariloche et considérée comme la Suisse d’Argentine. Fondée par des émigrés suisses qui ont apporté dans ces montagnes, la fondue et le chocolat, y ont construit des chalets et des maisons en pierres. Oui, les restaurants proposent la fondue. Petit bémol, on ne sait pas si c’est raclette ou fondue, bien qu’il y ait le caquelon, en accompagnement il est proposé des tomates, des cornichons, du jambon, etc. Dans la rue principale, les boutiques à chocolats de suivent et se ressemblent. C’est surprenant !

 

                                                                                            Nous avons succombé  à la mode, oh combien narcissique, du selfie.

Du haut  du Cerro Campaniaros nous découvrons une vue fabuleuse.

 

Nous prolongeons notre séjour à Castro car il y a une fête traditionnelle de l’autre côté de la baie. Motivés, nous partons au matin, pour prendre un bateau. Mais, voilà que, petite erreur, nous sautons sur un bateau qui devrait nous conduire à Quinto et nous nous retrouvons au milieu de touristes qui visitent la baie. Ceci dit, c’était l’occasion de voir la côte et d’admirer les « palafitos « . Enfin, quelques ronds dans l’eau plus tard, nous abordons l’endroit prévu.

 

Pour être local, c’est local… Nous dégustons des grillades de mouton et entrons en conversation avec les gens d’ici, assis tous à la même table. Oh, pas de la littérature ou une prose recherchée, mais on se fait comprendre et nous rigolons beaucoup dans une ambiance champêtre, le bon vin chilien aidant à délier les langues. Sur un podium, un orchestre joue de la musique chilotte et Lise se lance dans la danse avec des chiliens ravis de partager leur folklore. Un succès applaudi chaudement.

 

 

Avons quitté Ancud et continuons vers le sud pour découvrir Castro la capitale de Chiloé. Une ville avec des maisons traditionnelles, des palafitos (maisons sur pilotis) qui bordent l’estuaire. C’est le Chili authentique avec ses marchés artisanaux, cette vie qui s’articule autour du port. La musique (guitare et accordéon) et les chants folkloriques repris par les gens du coin agrémentent cette vie insulaires. Un dépaysement total pour nous.

 

Cathédrale San Francisco, tout en bois

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Non ce n’est pas Lise qui prend la pose             Une des activités de Chiloé, la récolte des algues.

 

Achao et son église en bois de 1730.

Ces églises ont été construites par des charpentiers de marine, d’où la structure particulière et l’architecture qui ressemble à un bateau inversé. Un travail magnifique et une science de l’architecture indéniable. D’ailleurs, la plupart des églises de Chiloé et les maisons sont dans ce style. Autre particularité, les parois extérieures sont couvertes de “tavillons” en bois d’alerce.

 

Nous avons quitté Valpo pour descendre au sud en passant pas Santiago. Plus de 9h de bus de nuit pour arriver au matin à Osorno/Entre Lagos. Un coin perdu au bord d’un lac, une température en nette baisse et un ciel gris. Nous passons les 40º de latitude Sud. Il fait encore jour à 21h30 ! On sent déjà que nous approchons de la Patagonie et de ses climats austères.

Le lendemain, visite du parc national de Puyehue. Une forêt luxuriante, de magnifiques cascades et des sources d’eau chaude (70º). Le soleil est de la partie.

Nous repartons après 3 jours en direction de l’île de Chiloé. Le décor change, le climat aussi. D’après la météo le temps devrait passer au beau. Pour l’instant, il fait gris et il pleut. Mais, nous retrouvons cette ambiance un peu rude du sud du continent américain. Chiloé est connue pour ‘etre un des endroits du monde où il pleut beaucoup ( 10 mois sur 12 !!!)

 

Une nuit de repos et nous voilà partis pour découvrir un site d’observation de colonies de Manchots de Magelans et de Humboldt. L’endroit est magnifique et comme prévu, le soleil nous accompagne.

Manchots de Magellans

   Manchots de Humboldt

Le 6 nous continuons notre route (Bus-Avion-bus) pour arriver le soir à Valparaiso. Le contraste est pour le moins saisissant. Nous passons de la solitude et du calme du désert à la ville bruyante et fourmillante.

Un bistrot près du port où nous avons partagé un bon moment de rires et de plaisanteries avec le patron et le barman

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Valaparaiso et ses funiculaires

La ville de Valparaison est bâtie sur 45 collines ( Cerros). Ses rues, très en pente, sont parcourues par des transports publiques qui roulent à vive allure. Des funiculaires bringuebalants desservent la plupart des quartiers. Plusieurs maison sont construites de bric et de broc et reposent sur des pilotis qui tiennent debout par miracle. Le temps à eu raison de certaines ensembles qui montrent un enchevêtrement de tôles et de poutres rouillées. Beaucoup habitations de couleurs vives et parées de graffitis superbes évoquant des images de l’histoire du Chili, des scènes de la vie quotidienne ou tout bonnement servant d’enseignes.

Valparaiso et ses graffitis

Notre hôtel   

    

    

Au matin du 2 janvier, nous reprenons un bus pour le Chili. Re col à 4200m et environ 4h de route à cette altitude pour atteindre la douane chilienne. Averses et orages ont eu raison de l’informatique de la douane qui c’est trouvée HS. Résultat, 2 heures d’attente. Au bout de la route, San Pedro de Atacama ( 2500m / 5000 habitants), notre étape.

Nous voilà enfin dans ce fameux désert. San Pedro une oasis que nous pensions perdue au milieu de nulle part.. Que nenni, un grand village andin, entouré de volcans et de majestueux sommets, tourné vers le tourisme. Mais cela n’enlève rien au paysage qui est impressionnant et hors du commun. En effet, nous sommes entourés d’ancien volcans et nous nous déplaçons dans une plaine où le sel est omniprésent. Des lagunes saumâtres, des champs de sel et au milieu de tout ça, des vigognes, des ânes sauvages, des mouettes et des flamands roses qui vivent paisiblement. A ces altitudes, le rayonnement solaire est intense, le vent parfois très fort et le silence assourdissant ;-))).

Un fois de plus, l’histoire montre le visage cruel d’une humanité avide de richesse et de gloire. Ces lieux se sont peuplés 10000 ans avant notre ère, ont vu défiler différentes ethnies dont les Incas qui ont développé l’agriculture, imposé leur culture et pour finir les espagnols qui ont apporté, voire imposé, une religion en total décalage avec les croyances autochtones.

 

La charpente de l’église n’est pas clouée mais ligaturée avec des lanières en peau de lama !!!

La Vallée de la lune

Une visite dans un site qui laisse dubitatif. Sommes-nous sur terre ???

Les lagunes et les plaines de sel

   

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Le 30, nous reprenons la route en direction du sud. Nous remontons une magnifique vallée cernée de montagnes colorées. Arrêt dans une petite épicerie perdue au bord de la route pour acheter du fromage de brebis confectionné sur place. Nous passons un col à 3450 m traversons le parc notional de Los Cardones (Les cactus) pour rejoindre Cachi. Un ancien village perdu à 2371 m entouré de sommets à 6000m. Nous y trouvons un superbe gîte pour la nuit.

     

Cachi (2371 m)

Cette étape figurera parmi nos belles expériences de voyage. Un gîte traditionnel avec des murs de couleur, un accueil chaleureux et un petit restaurant tout aussi traditionnel. Nous sommes dans une région viticole ! Eh oui, ils font du vin à ces altitudes. Conséquence, il fallait goûter. Fabuleux ! Un vin fruité avec ce goût particulier du Malbec. Un régal pour accompagner notre repas.

 

  

Au matin, nous continuons vers le sud. Un balade de 165 km sur une piste de terre battue, à se faire secouer. A l’arrivée, nous sommes bons pour sucrer les fraises !! Mais le parcours est juste majestueux. Un décor changeant, des habitations traditionnelles, quelques villages qui semblent endormis. Quelques rencontres.

Un ouvrier qui fabrique des briques en pisé

Route nationale 40, 165 km de bosses et de poussière…. et de rencontres.

 

Une fortification en pisé

Nous arrivons à Cafayate au soir du 31 !!! Pas trop pour nous l’ambiance festive.

Avant de remonter au nord, nous nous rendons sur l’ancien site des indiens Quilmes qui furent persécutés 130 ans et finalement déportés par les espagnols. Très intéressante visite du musée archéologique qui retrace l’histoire et la vie des ces populations autochtones. Quel génie dans la confection des outils et des armes et quelle organisation exemplaire basée sur le bien être de la communauté.

    

Les moments forts de la remontée au nord sur Salta, fut le passage dans un dédale de vallées et de montagnes colorées.

 

 

 

Quelques jours à découvrir Salta avec la visite intéressante du musée d’archéologie de haute montagne (www.maam.gob.ar/) et tenter de comprendre la civilisation Inca. Ce qui fut fascinant c’est d’y voir la momie parfaitement conservée d’un enfant de 8 ans sacrifié selon les rites de l’époque et retrouvé à plus de 6000 m. 

Le lendemain, nous louons une voiture et partons en direction du nord pour Humahuaca et plus particulièrement El Hornacal un point de vue superbe sur une chaîne de montagne dont l’érosion a mis en évidence des strates de couleurs différentes. Et nous voilà à notre premier 4000 m. C’est vrai que le souffle devient court, certains ont même les jambes qui flageoles !!! mais la vue est impressionnante.

Nuit à Humahuaca et nous reprenons la route pour un autre col à plus de 4250 m pour aller admirer une plaine salée, Salinas Grande. Pour y accéder, nous avons traversé des sites montagneux, sur 70 km. Féerie de couleurs, avec des montagnes passant du rouge ocre au jaune puis au vert. Mais trêve de balivernes les photos sont plus parlantes.

Après avoir trouvé un gîte pour la nuit, nous nous rendons à la Peña de Chuspitas, pour notre repas du soir. Extraordinaire !! Musique traditionnelle andine dans une ambiance festive avec des danseurs locaux. Mais ce qui nous a le plus impressionnés, ce sont ces s deux gosses de 8 à 10 ans qui jouent de la flûte de pan accompagnés par leur père à la guitare. Ils jouent avec leur cœur et dans le respect de la tradition. Une qualité musicale indéniable, un rythme et une sensibilité qui prend aux tripes. Le message passe, nous sommes subjugués.

Le lendemain, visite d’un superbe jardin botanique et d’un site Inca reconstitué par des archéologues à Tilcara. Nous reprenons la route pour rejoindre Salta par la superbe route No.9 qui passe par une forêt tropicale. Nombreux arrêts pour s’imprégner du silence de la nature entrecoupé des chants d’oiseaux. Des moments magiques !!! Hors du temps.

De retour à Salta, nous rejoignons le centre ville. C’est samedi soir et l’animation est partout. En sirotant une bière nous admirons de jeunes danseurs qui présentent des danses folkloriques. Une fois de plus ils dansent avec un enthousiasme communicatif, pour le plus grand plaisir des badaud.

 

Au hasard d’une rencontre